{"id":16477,"date":"2021-06-23T19:48:31","date_gmt":"2021-06-23T17:48:31","guid":{"rendered":"https:\/\/biolyss.fr\/?p=16477"},"modified":"2021-09-09T12:46:24","modified_gmt":"2021-09-09T10:46:24","slug":"diagnostic-de-la-denutrition-chez-le-sujet-age","status":"publish","type":"post","link":"https:\/\/biolyss.fr\/2021\/06\/23\/diagnostic-de-la-denutrition-chez-le-sujet-age\/","title":{"rendered":"Diagnostic de la d\u00e9nutrition chez le sujet \u00e2g\u00e9"},"content":{"rendered":"
On estime \u00e0 2 millions le nombre de personnes souffrant de d\u00e9nutrition en France, parmi lesquelles les personnes \u00e2g\u00e9es, \u00e0 domicile en institution et \u00e0 l\u2019h\u00f4pital, sont nombreuses. La pr\u00e9valence de la d\u00e9nutrition varie de 4 \u00e0 10% \u00e0 domicile, de 15 \u00e0 38% en institution et de 30 \u00e0 70% \u00e0 l\u2019h\u00f4pital selon le crit\u00e8re de diagnostic utilis\u00e9. Pr\u00e9vention et traitement sont donc une priorit\u00e9 de sant\u00e9 publique. La d\u00e9nutrition est un facteur de risque ind\u00e9pendant d’accroissement de la morbidit\u00e9 et de la mortalit\u00e9, quelles que soient les pathologies sous-jacentes (d\u00e9faillances chroniques d\u2019organes, troubles cognitifs, cancers, maladies cardiovasculaires, diab\u00e8te de type 2\u2026), et m\u00eame chez les sujets en surpoids ou ob\u00e8ses. Le risque de chutes, de fractures, d\u2019hospitalisation, d\u2019infections nosocomiales, de d\u00e9pendance et de d\u00e9c\u00e8s est augment\u00e9.<\/p>\n
au moins 1 crit\u00e8re parmi les suivants<\/u>\u00a0:<\/strong><\/p>\n [pdf-embedder url=\u00a0\u00bbhttps:\/\/biolyss.fr\/wp-content\/uploads\/sites\/64\/2021\/06\/taableau.pdf\u00a0\u00bb title=\u00a0\u00bbTableau d\u00e9nutrition\u00a0\u00bb]<\/p>\n <\/p>\n Tandis que l\u2019albumine dont la demi-vie est de 21 jours, refl\u00e8te la d\u00e9nutrition sur le long terme, il est parfois n\u00e9cessaire d\u2019avoir recours \u00e0 la pr\u00e9-albumine (transthyr\u00e9tine) dont la demi-vie est de 48 heures qui \u00e9valuera, elle, une d\u00e9nutrition r\u00e9cente. La pr\u00e9-albumine estime \u00e9galement l\u2019efficacit\u00e9 rapide des mesures de renutrition mises en place, tandis que pour \u00e9valuer la renutrition \u00e0 distance des mesures di\u00e9t\u00e9tiques et th\u00e9rapeutiques un dosage d\u2019albumine 1 fois par mois est retenu, et suffisant pour la HAS. Comme les autres crit\u00e8res, l\u2019albumin\u00e9mie et la pr\u00e9-albumin\u00e9mie sont des marqueurs de s\u00e9v\u00e9rit\u00e9.<\/p>\n Limite<\/span> : La HAS consid\u00e8re que lorsque la CRP est > 15 mg\/L, l\u2019albumin\u00e9mie n\u2019est pas interpr\u00e9table comme variable nutritionnelle, ce qui rend ce crit\u00e8re non utilisable en routine puisque la plupart des patients hospitalis\u00e9s ont un \u00e9tat inflammatoire qui abaisse le taux d\u2019albumine. Certains auteurs ont cherch\u00e9 un seuil pertinent d\u2019albumin\u00e9mie pour d\u00e9pister une d\u00e9nutrition hospitali\u00e8re ind\u00e9pendamment de la CRP, en vain. Pour autant ils concluaient : \u2018\u2019 M\u00eame si ses performances sur le diagnostic de la d\u00e9nutrition restent m\u00e9diocres, l\u2019albumin\u00e9mie \u2264 25 g\/L est un outil facilement disponible et peu co\u00fbteux, qui a l\u2019int\u00e9r\u00eat d\u2019\u00eatre pr\u00e9dictif de la mortalit\u00e9 hospitali\u00e8re\u2019\u2019. Retenir qu\u2019une \u00e9l\u00e9vation de la CRP de 25mg\/l est associ\u00e9 \u00e0 une baisse de 1g\/l d\u2019albumine. L\u2019orosomuco\u00efde est pour certains un meilleur candidat que la CRP seule pour \u00e9valuer un bilan nutritionnel. En association avec le dosage de l\u2019albumine et de la pr\u00e9-albumine on calcule alors l\u2019index de PINI (pronostic inflammatory and nutritional index)<\/em>.<\/p>\n <\/p>\n Divers index ou score nutritionnels<\/strong> ont \u00e9t\u00e9 cr\u00e9\u00e9es leur objectif \u00e9tant d\u2019am\u00e9liorer les performances par rapport aux dosages d\u2019albumine et de pr\u00e9-albumine s\u00e9riques, dont on sait que de nombreuses variations ne sont pas sp\u00e9cifiques d\u2019une d\u00e9nutrition . Deux sont particuli\u00e8rement utilis\u00e9s.<\/p>\n https:\/\/www.mna-elderly.com\/forms\/MNA_french.pdf<\/a><\/p>\n MMA\u00a0 est un questionnaire \u00e0 vis\u00e9e de d\u00e9pistage de d\u00e9nutrition chez la personne \u00e2g\u00e9e il se d\u00e9compose en 2 temps. On commencera par la partie \u00a0d\u00e9pistage et si le score obtenu est\u00a0 < 11 le sujet est \u00e0 risque, on poursuivra alors sur la partie \u00e9valuation globale. \u00a0Si le score est \u2264\u00a0 17 il y a un mauvais \u00e9tat nutritionnel et un score en dessous de 23.5 sugg\u00e8re un risque de malnutrition. Le MNA ne fait appel au dosage ni d\u2019albumine ni de pr\u00e9-albumine.<\/p>\n <\/p>\n http:\/\/medicalcul.free.fr\/nri.html<\/a><\/p>\n NRI = 1,519 x Albumin\u00e9mie (g\/L) + 41.7 x (poids actuel en kg) \/ (poids de forme= poids habituel).<\/p>\n GNRI= : 1.489 x Albumin\u00e9mie (g\/L) + 41.7 x (poids en kg) \/ (poids id\u00e9al*).<\/p>\n *Poids id\u00e9al est calcul\u00e9 par la formule de Lorentz o\u00f9 T est la taille en cm:\u00a0<\/em><\/p>\n Les seuils retenus sont alors :<\/p>\n Le \u00a0GNRI est consid\u00e9r\u00e9 par certains auteurs comme le marqueur le plus sensible de d\u00e9nutrition en g\u00e9riatrie.<\/p>\n <\/p>\n PINI = Oroso (mg\/L) \u00d7 CRP (mg\/L) \/ Alb (g\/L) \u00d7 Pr\u00e9Alb (mg\/L).<\/p>\n L’interpr\u00e9tation est la suivante:<\/p>\n \u00a0<\/strong><\/p>\n Le dosage d\u2019albumine et \/ou de pr\u00e9-albumine a toute sa part dans le d\u00e9pistage et le diagnostic de la d\u00e9nutrition chez le sujet \u00e2g\u00e9. Le taux d\u2019albumine doit \u00eatre consid\u00e9r\u00e9 selon la HAS en fonction du taux de CRP. Un seuil < 15mg\/l \u00e9tant retenu pour consid\u00e9rer exploitable le dosage d\u2019albumine. Il n\u2019en reste pas moins que ce seuil est discut\u00e9 et qu\u2019en association avec des donn\u00e9es anthropom\u00e9triques comme dans le GNRI le dosage reprend toute sa valeur. Les dosages d\u2019albumine et de pr\u00e9-albumine sont aussi des marqueurs de renutrition. Enfin une albumine basse en soi est un marqueur pr\u00e9dictif de la mortalit\u00e9. Le PINI semble moins \u00e0 la mode aujourd\u2019hui, mais il a eu un certain succ\u00e8s par le pass\u00e9. Le MNA quant \u00e0 lui, en fonction des capacit\u00e9s cognitives du patient, n\u2019est pas toujours utilisable, mais reste un outil standard.<\/p>\n <\/p>\n R\u00e9f\u00e9rences:\u00a0<\/span><\/p>\n <\/p>\n <\/p>\n <\/p>\n","protected":false},"excerpt":{"rendered":" On estime \u00e0 2 millions le nombre de personnes souffrant de d\u00e9nutrition en France, parmi lesquelles les personnes \u00e2g\u00e9es, \u00e0 domicile en institution et \u00e0 l\u2019h\u00f4pital, sont nombreuses. La pr\u00e9valence de la d\u00e9nutrition varie de 4 \u00e0 10% \u00e0 domicile, … Continue reading – Le MNA<\/strong><\/h3>\n
– Le NRI et le GNRI Nutritional risk index avant 70 ans et G\u00e9riatric NRI apr\u00e8s 70 ans <\/strong><\/h3>\n
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– Le PINI<\/strong><\/h3>\n
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Conclusion <\/strong><\/h2>\n
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\nlaboratoire de biochimie, h\u00f4pital Ambroise Par\u00e9,<\/li>\n